3 juin 2022
Dans un premier temps prenons connaissance de nos différents corps. Avoir des sensations, des émotions, être traversé par des pensées, par des états d'âmes, des rêves, des inspirations, toutes ces activités humaines si vivent sur des plans différents.
Nous avons un corps physique et nous avons des corps énergétiques ou corps subtils. La tradition en a nommé six : le corps vital qui est notre corps physique, organique, le corps astral correspond à tout ce qui touche aux émotions, le corps mental est le contenant de notre énergie pensante sur le plan intellectuel, le corps causal est lié à la raison, à l'intelligence, le corps bouddhique qui est lié à l'âme et le corps atmique qui est lié à l'esprit.
Ainsi le cerveau appartient au corps physique, alors que les formes-pensées qui émergent de notre conscient comme de notre inconscient appartiennent au corps mental qui est essentiellement nourri par nos héritages culturels et religieux et nos systèmes de croyances. Nos valeurs, nos croyances changent au fil de notre évolution. Nous ne pensons pas la même chose à vingt ans qu'à quarante ou soixante ans.
En psychologie moderne, l'intellect est appelé l'égo ou la personnalité. La personnalité dont le sens étymologique est persona (désignant le masque), est constituée de l'ensemble de nos identités provisoires, elles-mêmes soutenues par nos convictions, croyances et valeurs temporaires. La personnalité c'est notre façon de nous comporter, elle se construit à travers nos expériences de vie depuis notre tendre enfance.
La découverte des neurones miroir en 1990 explique que nous imitons pour apprendre à grandir. Les neurones miroirs fonctionnent en permanence, qu'on exécute une action ou qu'on la regarde faire par un autre, ce sont les mêmes zones du cerveau qui s'activent. Nos comportements, nos désirs sont donc sous l'influence de notre entourage (parents, famille proche) et notre environnement.
Il est important de différencier l'intellect de l'intelligence qui appartient au corps causal, le corps de la raison. L'intelligence se mesure à la capacité de faire des liens entre causes et conséquences, la capacité d'établir des rapports cohérents entre les signes, les symboles et les synchronicités. L'intelligence synthétise, elle vérifie la cohérence de nos ruminations intellectuelles. L'intelligence est notre capacité de raisonner, d'avoir des repères, des références solides.
Être intelligent c'est ne jamais perdre de vue la logique des contraires propre à la dualité : une chose peut être vraie, ce qui ne l'empêche pas d'être discutable et cela vaut pour l'opinion contraire qui peut avoir elle aussi une part de vérité et qui reste tout aussi discutable.
L'intellect est très utile dans notre vie de tous les jours et il le sera d'autant plus bénéfique si nous prenons conscience du jeux de l'égo. Dans son côté obscur il va justifier, juger, condamner. Dans son côté lumineux il va cultiver l'humilité, l'écoute, le savoir vivre ensemble dans la paix et l'harmonie.
En résumer avec l'intellect nous analysons alors que l'intelligence nous permet de discerner le vrai du faux.
Faire bon usage de son mental :
Acquérir toujours plus de compétences, à analyser les situations tout en prenant du recul face aux évènements, à structurer sa pensée permettant une expression claire et précise de nos idées, et à élaborer ses projets avec volonté et enthousiasme, dans le soucis du respect d'autrui et de l'environnement.
Deux clés d'évolution:
S'ouvrir à la pensée paradoxale
Garder un point d'interrogation sur ses opinions.
Sources : Arouna Lipschitz, livre la géographie des corps
Le 3 juin 2022, Brigitte Domenech